Les populations de pollinisateurs sont confrontées à de multiples menaces qui ont un impact sur leur capacité à prospérer et à survivre, comme la perte d'habitat, le changement climatique, l'utilisation abusive de pesticides, les parasites et les agents pathogènes, ainsi que les espèces envahissantes. Ensemble, ces facteurs ont contribué à la diminution et au déplacement des populations de pollinisateurs, en particulier des insectes pollinisateurs. Il n'y a souvent pas assez de données pour déterminer clairement les causes et les effets, ce qui est encore plus préoccupant. Les pollinisateurs bénéficient même de petites actions, et nous avons tous un rôle à jouer pour les aider.
Perte d'habitat
Les pollinisateurs ont besoin d'un habitat pour se nourrir et nicher. Ils ont besoin d'une diversité de sources de pollen pour nourrir leurs petits et de nectar pour alimenter leur vol. Les fleurs leur fournissent ainsi de la nourriture. Les pollinisateurs se logent dans le sol et utilisent les feuilles et les tiges. En raison de l'intensification de l'agriculture et du développement humain, leur habitat se rétrécit.
Nos actions : Nous nous efforçons d'accroître l'habitat des pollinisateurs grâce à des ressources et des programmes qui aident les agriculteurs, les municipalités et d'autres personnes et organisations à planter pour les pollinisateurs. Notre nouveau programme Project Wingspan ON se concentre sur l'augmentation de l'approvisionnement en semences indigènes pour les plantes qui soutiennent les papillons monarques.

Changement climatique
Le changement climatique est un défi pour de nombreuses espèces, mais il a un impact disproportionné sur les pollinisateurs et les plantes dont ils se nourrissent. Le décalage phénologique, c'est-à-dire la modification du calendrier des cycles de vie des plantes et des insectes, est un problème de plus en plus préoccupant, qui peut avoir de graves répercussions sur la capacité des pollinisateurs à trouver de la nourriture. Les espèces de l'Arctique sont particulièrement menacées. L'augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques violents associée au changement climatique peut également avoir des effets négatifs sur d'importantes espèces de pollinisateurs en détruisant leur habitat.
Nos actions : Nos programmes de recherche et nos initiatives scientifiques communautaires comme Yellowknife Plan Bee visent à collecter des données qui permettent d'agir sur le changement climatique. Nous nous efforçons de comprendre comment les espèces de pollinisateurs du Nord réagissent aux changements climatiques et également de cartographier les espèces végétales qu'ils utilisent.

Mauvaise utilisation des pesticides
Lorsqu'ils sont mal utilisés, les pesticides peuvent avoir des effets extrêmement négatifs sur les pollinisateurs, notamment des altérations comportementales, des retards cognitifs, une croissance faible et lente, une reproduction réduite et la mort. L'utilisation abusive des pesticides nuit aux pollinisateurs et à l'environnement et peut aggraver les problèmes liés aux parasites. La lutte antiparasitaire intégrée permet d'envisager des actions alternatives avant d'utiliser des pesticides.
Nos actions : Nous travaillons avec les agriculteurs, les jardiniers, les gestionnaires des terres et l'industrie pour développer des outils et des programmes qui aident à protéger les pollinisateurs des pesticides. Notre programme Bee Friendly Farming se concentre sur la mise en place de pratiques durables qui minimisent les risques pour les pollinisateurs.

Parasites et pathogènes
Les pollinisateurs subissent également la pression de parasites et d'agents pathogènes qui peuvent provoquer des maladies, nuire à leur santé et réduire leur nombre. Des parasites comme l'acarien Varroa (Varroa destructor) ont des répercussions importantes sur la santé des abeilles et sur l'économie de l'apiculture. Les pollinisateurs sauvages sont également touchés par des agents pathogènes, comme le micro-organisme Ophryocystis elektroscirrha, qui a un impact sur les papillons monarques. La prévalence des parasites et des agents pathogènes est souvent amplifiée par d'autres éléments.
Nos actions : Nous soutenons la recherche sur la santé des pollinisateurs par le biais de partenariats avec des gouvernements, des universités et des apiculteurs.

Varroa destructor, le Varroa
Espèces non indigènes et envahissantes
Les plantes indigènes adaptées à chaque écorégion sont les plus bénéfiques pour les pollinisateurs. Inversement, les espèces exotiques et envahissantes peuvent avoir un impact négatif sur les pollinisateurs en modifiant les écosystèmes et en supplantant les plantes indigènes, ce qui entraîne une diminution de la disponibilité de la nourriture. Certains pollinisateurs sont généralistes et peuvent se nourrir d'une grande variété de plantes, tandis que d'autres sont spécialisés et dépendent d'espèces indigènes particulières pour leur alimentation.
Nos actions : Nous sensibilisons et aidons les jardiniers amateurs et les autres gestionnaires de terres à planter des espèces indigènes. Nous travaillons également avec des partenaires du secteur des pépinières afin d'accroître le stock de plantes indigènes au Canada. La base de données FindYourRoots est un outil utile pour créer sa propre liste d'espèces indigènes.

Allaria petiolata, l'Alliaire officinale